L’Ile de Fayako, une petite perle au milieu du Saloum, un lieu où aucun touriste ne s’égare.
C’est une des raisons pour laquelle la Sénégazelle a décidé de s’arrêter pour la seconde année consécutive. C’est en pirogue que la tribu s’est rendue là bas. Dès 7H00 les gazelles étaient sur le ponton pour embarquer sur trois pirogues et après 50 minutes de traversée, c’est un parcours difficile qui attendait les concurrentes.
Un vent chaud et desséchant enveloppe le peloton. Le ravitaillement placé au 5ème kilomètre est le bienvenu. Quelques soucis intestinaux sont apparus depuis hier ; ce matin je n'ai plus de "jus" !
Depuis plusieurs jours le président des parents d’élèves en collaboration avec le directeur de la petite école élémentaire (155 élèves) a préparé un accueil haut en rythmes et en couleurs. Les mamans sont venues avec leurs calebasses et se sont drapées de leurs plus beaux vêtements. La ligne d’arrivée apparait après un dernier virage et plusieurs enfants emboitent le pas des gazelles pour les cents derniers mètres. Beaucoup de chaleur humaine au passage de la ligne d’arrivée et de nombreuses gazelles se laissent emporter par leurs émotions.
La distribution du matériel scolaire est organisée à l’extérieur des classes car elles sont trop étroites pour cette action quotidienne de solidarité.
Successivement les CI, les CP puis les CE1 et les CE2 et enfin les CM1 et les CM2 reçoivent une riche dotation qui leur permettra, comme le précisera le directeur, non seulement de terminer l’année scolaire en cours, mais surtout de commencer la prochaine dès la rentrée des classes mi octobre prochain.
Avant de partir, un fauteuil roulant est remis à une jeune élève handicapée, une action menée par Alejandra DI ANDIA, une gazelle du séjour de février dernier. Chose promise, chose due…..
Une petite fille, prénommée FATOU DIATTOU SARR, élève de CM1, m'a demandé mon nom puis mon adresse. Elle veut que nous nous écrivions... Je crains que le courrier ne puisse arriver jusqu'à elle ! Mais elle insiste alors je lui promets dès que j'aurai sa première lettre, de lui répondre. Elle me présente sa maman. Elle ne me lâchera pas la main jusqu'à la pirogue qui nous ramène vers Foundiougne. Nous échangeons encore quelques regards, elle me fait de grands signes depuis la berge... Entre la course et la rencontre de cette petite fille, l'étape de Fayaco sera la plus intense émotionnellement.
Commentaires